Pascal Parpaite, vice- présent et co-fondateur de notre association, est décédé, le 26 mai 2024.
Depuis septembre2021.il était soigné pour un cancer
Il avait été opéré et, bien entendu, pendant ces trois années il a subi de nombreuses séances de radiothérapie et de chimio…
Habitant à Biscarrosse puis à Parentis (Landes) Pascal s’était passionné pour l’hydraviation, et notamment pour l’histoire de l’hydrobase des Hourtiquets (près de Biscarrosse) et des appareils qui l’ont fréquenté.
Après un long travail de recherches de documents et de témoignages il avait rédigé le livre « L’exploitation commerciale des Latécoère 631 », qui avait été sélectionné (sans obtenir de récompense) pour les prix littéraires de l’Aéro-Club de France 2017. C’est le livre de référence sur l’appareil !
A l’occasion du 70e anniversaire de la disparition d’un Latécoère 631dans l’Atlantique, le 1 août 1948, Pascal Parpaite avait rédigé ensuite un petit ouvrage « La courte vie du F-BDRC », rappelant notamment l’histoire de la « Ligne des Antilles » d’Air France.
Avec Pascal et de deux enfants de membres de l’équipage disparu dans la catastrophe, nous sommes allés en Guadeloupe et en Martinique, afin de rappeler lors de plusieurs conférences, cette histoire qui a beaucoup marqué les antillais. Nous avions rencontré quelques parents de passagers disparus lors de l’accident.
La Chorale des personnels de l’aviation civile de Fort de France étaient venu nous chanter la biguine « Latécoère », écrite en 1947, comme elle était bien oubliée il avait fallu refaire la partition !
Pascal Parpaite répondait avec compétence à toutes les questions concernant le Latécoère 631, il a notamment, aidé le concepteur graphique d’une version de Flight Simulator concernant cet hydravion.
Pour le remercier le concepteur a glissé le livre de Pascal dans un tiroir contenant la documentation, dans le meuble central du cockpit de l’appareil, cherchez bien !
Les réalisateurs d’une bande dessinée qui vient de paraitre (Jack Manini et Michel Chevereau), se sont inspirés du livre de Pascal pour raconter une histoire de détournement d’hydravion ; ils ont bien réussi la restitution du voyage sur l’appareil !
Pascal l’avait bien apprécié, c’est le dernier livre qu’il a lu.
Pascal est né le 8 janvier 1960 à Verdun et y a fait ses études.
En 1976 / 1978 il va obtenir un CAP de tourneur, puis un BEP de mécanicien monteur.
Pascal était passionné par l’aviation et s’était inscrit à l’aéro-club, son premier vol a été effectué le 1 juin 1977 sur le D.112 F-BJXD.
Son « premier lâché », 34 minutes, a eu lieu le 12 octobre 1977 après 10 h 15 mn en double – commande.
Au niveau professionnel c’est vers l’aviation qu’il va se tourner en suivant une formation de mécanicien et maintenance d’avion à l’Institut Amaury de la Grange à Hazebrouck (59) en 1978 / 1980.
Il obtiendra une qualification sur Fokker F27 / Fairchild 227B lors d’un stage au CIPRA (TAT) à Dinard (35) en 1980.
Il a été mécanicien de maintenance d’avions à la Station-service Aéronautique de Lognes (77) du 04.80 /12.80 (Cessna, Piper, Robin, Jodel, Socata, Beechcraft, Bolkov, Fournier, Wassmer).
Il va travailler comme bénévole dans les aéroclubs d’Epernay (51) et de Verdun (55) en 1980 / 1981 (Cessna, Piper, Robin, Stampe).
Il a effectué son Service National à la Base Aérienne 113 de Saint Dizier (52) en 1981 / 1982.
Il sera embauché ensuite comme ouvrier d’état pour l’entretien des avions de la DGAC.
Il va être mécanicien avions Groupe 4 au SEFA de Castelnaudary (affectation provisoire) à partir du 1.11.1982 puis affecté au SEFA de Biscarrosse (aérodrome de Lahitte) le 4.04.1983
Il sera titularisé le 1.07.1983.
Il sera promu Groupe 5 le 18.12.1984, Groupe 6 le 16.10.1990, Groupe 7 le 22.12.1996.
Il sera membre actif et bénévole au Musée de l'Hydraviation de Biscarrosse de 1983 à 1997
(notamment pour la restauration de moteurs et de l’hydravion Thurston Teal)
Il participera à la préparation et la direction des vols des rassemblements d'hydravions de Biscarrosse en 1991, 92, 93,94, 95 et 97.
Il avait été breveté pilote d’avion en 1983 et sera qualifié sur hydravion en 1994.
Son premier vol sur hydravion avait été effectué le 15 janvier 1993 sur le Cessna 172 F-Giny d’Europe hydravions.
Le 1 décembre 1997 il va être affecté à Mérignac pour entretenir les avions du SEFA utilisés par les pilotes de la DAC Sud Ouest.
Il va être promu Hors Catégorie A le 23.11.2006, obtenir la qualification “License part 66 n° FR66 006681 A1 B1 le 24.10.2007.
Il va effectuer un stage d’ entretien et mise en œuvre des hydravions à l’aéroclub Côme (Italie) fin mars 2011.
Cela lui vaudra d’être promu Hors Catégorie B compte-tenu de sa spécialisation sur les hydravions le 15.12.2011.
Il sera ensuite promu Hors Catégorie C le 1.01.2015.
Pascal Parpaite a pris sa retraite le 1 juillet 2017.
Au titre de la formation continue SFACT / SEFA / DAC-SO il avait effectué les stages suivants :
Entretien Réparations Stratifiés à Saint Auban en 1984,
Entretien et mise en œuvre hydravion à Biscarrosse en 1984,
Cellule Aéronefs à Castelnaudary en1987,
Connaissance des turbo machines à l’ENAC en 1995,
Réglementation aviation générale GSAC à Castelnaudary en 1996
Perfectionnement moteurs à pistons à Castelnaudary en 1996
Circuits hydrauliques à Castelnaudary en 1996
Travaux sur structures CFPAB à La Tresnes en 1996 / 1997.
Connaissances Cessna C310 à Castelnaudary en 1999
Qualification Beechcraft BE58 à Montpellier en 2006
Formation sur la rédaction et la soutenance orale d’un mémoire à l’ENAC Toulouse et au siège de la DGAC à Paris en septembre et novembre 2011 puis en juin et octobre 2015.
A la DSAC/SO il avait participé en 2010 à Groupe de travail sur les hydravions, et en 2012 il en avait rédigé, à l’attention du comité de pilotage, un document « La maintenance et la mise en œuvre des hydravions »
(PDF 298 pages) – disponible auprès de notre association-.
Pascal avait entretenu les appareils suivants :
Avions : MS892 / 893, WA421, C310, HR100, R2160, R1180, Dornier Do27, CAP10, TB10, TB 20, BE58.
Hydravions : Lake LA4, Cessna C172 RK Hydro, Cessna C 150 Hydro, PA12 S Hydro.
La DGAC lui avait remis trois fois la médailles de l’aéronautique (bronze, argent, vermeil) en 2010, … puis en 2017.
Pour encadrer la première dans son bureau il avait utilisé un hublot de Latécoère 631 !
Pascal avait arrêté de piloter en 2010, son carnet de vol est arrêté à 155 vomme commandant de bord pour les avions, plus 54 h en double- commande et 64 h en commandant de bord pour les hydravions.
Il avait aussi une « qualification » ULM.
Il s’était marié en 1985, avec Evelyne et avaient eu 3 enfants (Guillaume, Thibaud et Renaud).
Il les avait fait voler, âgés de quelques mois seulement, en hydravion, et l’avait porté en remarque dans son carnet de vol.
Il était fier de leur réussite professionnelle (archéologue travaillant au Musée de la Préhistoire du Grand - Pressigny en Touraine, biologiste à Bruxelles, musicien à Lyon après des études au conservatoire de Bruxelles).
Il était aussi très fier d’être grand père depuis le début d’année et avait trouvé la force d’aller voir Léon à Bruxelles, deux mois avant son décès.
Hommage d’Henri Conan lors de ses obsèques:
« Nous sommes tristes car nous avons perdu, trop tôt, un parent ou un ami ….
Dans un message reçu à l’annonce de son décès, son ami Cesare Baj a écrit
« Il était si passionné, si gentil, si discret, si disponible ... », il l’a bien décrit !
J’ai connu Pascal en 2006, à l’époque j’étais président d’Aramis, je voulais faire une exposition sur deux colonies de vacances de la DGAC qui étaient situées sur deux anciennes hydrobases (Amphion et l’ancienne aérogare des Hourtiquets), on m’avait dit « Va voir Pascal, c’est LE SPECIALISTE des hydravions Latécoère ».
Après plusieurs mois de travail on a conçu l’exposition « DE Biscarrosse aux Antilles », avec de nombreux panneaux, elle a été présentée en France, et aux Antilles, accompagnées de conférences.
Si je proposais le texte et les illustrations, Pascal maquettait, faisait le choix des couleurs et des polices, etc.
On est devenu amis et nous avons voulu continuer à rappeler l’histoire de l’hydraviation, aussi nous avons décidé de créer, en juillet 2010, l’association « Mémoires de l’hydraviation ».
A la suite de cela nous avons commémoré, en nous appuyant sur des panneaux d’exposition et des conférences, dans plusieurs sites en métropole (plusieurs fois à Biscarrosse), le centenaire du premier vol d’Henri Fabre, le centenaire du premier vol d’un hydravion à coque par François Denhaut, la coupe Schneider, les débuts de l’hydraviation commerciale, les grands Latécoère.
En 2013, à l’occasion du centenaire du vol de la traversée de la Méditerranée par Roland Garros notre exposition « Garros, héros de la Méditerranée » est devenue une référence, présentée en métropole et en Tunisie, ainsi qu’à l’aéroport puis dans des écoles de La Réunion (sans doute plus de 30 000 visiteurs).
La dernière exposition que nous avons réalisée, en 2019, concernait l’histoire de la B.A.N. de Berre.
Lors de nos discussions je proposais des thèmes, des textes, des illustrations, Pascal développait ses talents graphiques, on se comprenait sans difficulté, et même sans désaccords !
Habitant à Parentis (Landes) Pascal s’était passionné pour l’hydraviation, et notamment pour l’histoire de l’hydrobase des Hourtiquets (près de Biscarrosse) et des appareils qui l’ont fréquenté.
Il a été bénévole au Musée de l’hydraviation de 1983 à 1997.
Il avait passé sa qualification de pilote d’hydravion en 1994.
Son carnet de vol mentionne 54 heures en double-commande en hydravion, 64 heures en tant que commandant de bord et plus de 1500 amerrissages (en fait des alacages !).
Il y avait effectué aussi plus de 160 heures comme pilote d’avion.
Après un long travail de recherches de documents et de témoignages il avait rédigé le livre « L’exploitation commerciale des Latécoère 631 », qui avait été sélectionné (sans obtenir de récompense) pour les prix littéraires de l’Aéro-Club de France.
C’est le livre de référence sur l’appareil.
Pascal avait tout fait : rédaction, choix de l’iconographie, maquettage, etc. !
Si je n’ai pas participé à la conception et à la rédaction du livre, avec d’autres, j’en ai effectué de nombreuses relectures, c’était fastidieux …
Il faut dire que Pascal était un peu fâché avec l’orthographe et surajoutait des fautes de frappe !
Le livre a été imprimé par la DGAC à 1 000 exemplaires en 2017, notre association l’a fait réimprimer à nouveau à 1 000 exemplaires en 2018.
Jean-Pierre Dussurget, rédacteur en chef de la revue ICARE a écrit :
« Son livre sur les Laté 631 fera toujours référence en la matière ».
Pierre Elzéar Latécoère, président de la Fondation Latécoère, a indiqué :
« Son travail exceptionnel pour la mémoire de l'aéronautique, notamment son magnifique livre sur le Latécoère 631, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire.
Son dévouement et sa passion continueront d'inspirer les générations futures ».
Avec Pascal, Jean-Jacques Coustaline et Françoise Kersual nous sommes allés en décembre 2018 aux Antilles, « à l’autre bout de la Ligne des Antilles d’Air France », Pascal était heureux car il avait pu retrouver les emplacements des hydrobases qu’il ne connaissait que par des plans.
A cause du Covid, et de problèmes familiaux de mon côté, on est resté plusieurs années sans se voir mais on se téléphonait régulièrement.
Depuis un mois je l’appelais tous les jours, sa voix était parfois fatiguée mais, la veille de son décès il avait encore des projets pour un livre « en courte finale » concernant Jean Coustaline, disparu à bord du F-BDRC le 1 août 1948.
Nous éditerons cet ouvrage d’ici la fin de l’année.
Je vais ajouter un témoignage personnel :
Lors des deux confinements j’avais pris l’habitude d’appeler mes parents, très âgés, toujours un peu avant le repas de midi, il ne fallait pas louper ce rendez-vous sinon je me faisais tirer l’oreille par ma mère !
Des fois il fallait des trouver des sujets de discussion….
Mais après le décès de ma mère en 2022 j’ai ressenti un vide, ces échanges me manquaient !
Pascal, nos discussions vont me manquer également ! »
Hommage de Jean-Jacques Coustaline :
« Il y a 6 ou 7 ans, en rentrant chez moi, j'ai trouvé un gros bouquin dans ma boîte aux lettres. Quelle ne fût pas ma surprise en découvrant qu'il s'agissait d'un ouvrage très documenté sur l'exploitation de l'hydravion Latécoère 631, l'avion maudit dans lequel a disparu mon père avec tout l'équipage et ses 40 passagers dans l'Atlantique Sud, entre la Martinique et Biscarrosse dans la nuit du 1er août 1948.
Je l'ai lu dans la nuit et par la suite ai rapidement pris contact avec Pascal Parpaite, son auteur.
J'ai peu à peu découvert la personnalité d'un homme très modeste, très rigoureux et d'une grande honnêteté intellectuelle. Lors de nos nombreux échanges il m'a fait peu découvrir les qualités de " l'hydravion de mon père" qui était techniquement précurseur dans de nombreux domaines, bien que dépassé lors de sa mise en service après la guerre.
Pascal et Henri Conan de l'association "Mémoires de l'hydraviation" m'ont permis de faire connaissance avec Françoise Kersual, la fille du commandant de bord du Laté, avec laquelle je me suis lié d'amitié.
En 2028, nous sommes partis tous ensemble aux Antilles pour présenter une conférence, en Guadeloupe et en Martinique, sur l'épopée du Latécoère 631 dont l'accident avait fortement marqué les esprits, à l'époque, dans la région. Cela nous a permis de faire connaissance avec les enfants de quelques familles de passagers qui avaient disparus dans l'accident et avec lesquels je suis depuis, toujours en contact.
Peu à peu, j'ai tissé de véritables liens d'amitiés avec Pascal. C'était un homme qui savait écouter, ce qui devient assez rare dans notre société. Lors de nos nombreux échanges, il m'a posé beaucoup de questions sur mon père, pionnier d'Air France et responsable d'un important réseau de Résistance pendant la guerre. Ce partage m'a motivé et donné la force d'approfondir la connaissance des documents laissées par mon père.
Sans m'en avertir, Pascal peu à peu, les synthétisait et les consignait pour en faire un livre qu'il m'a fait la surprise de me faire découvrir il y a quelques mois. Il est maintenant pratiquement terminé.
En partant prématurément, tu me laisses cette tâche, Pascal, que je te promets de terminer rapidement. Je vais bien sûr tenir compte de la remarque que tu m'as faite récemment : " dans le livre, on n'a pas assez parlé de ta mère !" (Elle était radiotélégraphiste dans le réseau "Andalousie" de la région Sud-Ouest de la France).
Pour tout cela, je te dis merci, Pascal mon ami ».
Paul Damm, Chef de la mission Mémoire de l’Aviation civile au cabinet du Directeur général de l’Aviation civile a envoyé le message suivant à tous ses correspondants :
« C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès des suites d’une longue maladie de Pascal Parpaite dimanche 26 mai 2024.
Entré à la DGAC en 1982, il est affecté provisoirement au Centre d’Entretien et de Révisions de Castelnaudary où il est recruté en qualité d’ouvrier du cadre avant de rejoindre en 1983 le centre national de la formation aérienne de Biscarosse. En 1997, il obtient sa mutation à la DSAC Sud-Ouest à Mérignac. Il finit sa carrière comme maitre ouvrier technicien cellule et moteur aéronef et part à la retraite en 2017 après 26 années de service au sein de la DGAC.
Pascal Parpaite était passionné par l’hydraviation et son histoire. Pilote, il obtient sa qualification hydraviation en 1994. Sa passion pour l’histoire de l’hydraviation l’amènera à travailler à ses heures perdues au musée de l’hydraviation de Biscarosse où il participe à la restauration des hydravions du musée. Par la suite, il fonde avec Henri Conan l’association Mémoire de l’hydraviation.
Il collabore à la réalisation de trois remarquables expositions présentées dans le hall du siège de la DGAC : les hydravions de Latécoère de Biscarrosse aux Antilles en 2010, l’hydraviation a 100 ans au siège en 2011, les hydravions de François Denhaut en 2012.
Il sera un des fidèles de la commission mémoire de l’Aviation civile pour laquelle il fera deux conférences consacrées à l’histoire de l’hydraviation.
Il a écrit deux ouvrages publiés par la mission Mémoire de l’Aviation civile : « Biscarrosse mémoire du parachutisme civil » (2008) et « L’exploitation commerciale des Latécoère 631 » (2016).
Le livre sur les Latécoère 631 a renouvelé l’historiographie de cet épisode méconnu du transport aérien français et a été uniment salué pour sa qualité.
D'une grande modestie et d’une grande générosité, il a beaucoup contribué à l'histoire de l’hydrobase de Biscarosse en réunissant une collection extrêmement riche de documents iconographiques, dont il a légué une bonne partie au musée de l'hydraviation.
C’est un grand historien de l’aviation qui nous a quitté.
Nos pensées vont à ses proches et particulièrement à son épouse Evelyne, et leurs trois enfants Guillaume Thibaud et Renaud et à ses amis de l’association mémoire de l’hydraviation, Henri Conan et Gérard Bousquet.
Les ouvrages de Pascal :
L’exploitation commerciale des Latécoère 631, 2016
https://www.calameo.com/ppmac/read/005116633b75df2620717
Biscarrosse Mémoire Du Parachutisme Civil, 2008
https://www.calameo.com/ppmac/read/005116633a094ded01e0c
Les expositions :
Les hydravions de François Denhaut au siège de la DGAC en 2012
L’hydraviation a 100 ans au siège de la DGAC en 2011
Les hydravions de Latécoère de Biscarrosse aux Antilles au siège de la DGAC.
Les conférences :
La présentation de l’Association Mémoire de l’hydraviation par Henri Conan et Pascal Parpaite à la commission mémoire de l'Aviation civile en 2017
https://www.youtube.com/watch?v=obC894UuiyI
Conférence sur l'exploitation commerciale des Latécoère 631 à la commission mémoire de l'Aviation civile en 2016
https://www.youtube.com/watch?v=HbDQLKHHS2E
Présentation de Pascal Parpaite sur les redans, dans le cadre de la conférence sur François Denhaut créateur sur l’hydraviation à coque en 2012
https://www.youtube.com/watch?v=rf9hA_q4v9k
Les Pionniers de l’aviation 1910-2010 - De la naissance à la renaissance, l’hydraviation française, 2011
https://www.youtube.com/watch?v=fba_k_vZt5g »
Pascal Parpaite auteur de livres
Avec Raymond Ullas Pascal avait participé à l’iconographie du tome 1 de « Biscarrosse » publié par les éditions Sutton en 2006.
« Biscarrosse, mémoire du parachutisme civil, Centre national de parachutisme 1953-1972 » publié par la Mission mémoire de l’aviation civile.
ISBN 978-2-11-097012-1 (2011, 24 x 24 cm, 72 pages, broché)
Lors des son affectation comme mécanicien avion au centre du SEFA de Biscarrosse, Pascal va se passionner pour l’histoire du parachutisme civil, car précédemment le centre était spécialisé dans cette activité. Avec l’aide de la Commission Mémoire de l’Aviation civile, il va concevoir un livre qui sera diffusé par la DGAC.
On y trouve déjà l’histoire des hydravions sur le lac de Biscarrosse.
Il fut un temps où la formation des parachutistes civils était de la responsabilité des services de l’aviation civile. C’est cette période que souhaite rappeler l’ouvrage à travers l’histoire du Centre national qui exista sur l’aérodrome de Biscarosse-Parentis.
L’aérodrome de Biscarrosse-Parentis a été ouvert à la circulation aérienne publique (CAP) le 25 juin 1952, mais sans usager basé. L’aéro-club de Biscarrosse devait s’y installer, car l’aérodrome de la plage nord sur lequel il était implanté était voué à la fermeture, mais il avait cessé son activité entre-temps.
L’aérodrome a été affecté au Secrétariat Général à l’Aviation Civile et Commerciale pour les besoins de l’aviation de tourisme et du Centre National de Parachutisme par arrêté du 17 mars 1953.
L’aviation de tourisme à Biscarrosse restera très limitée ; en revanche, le parachutisme va s’y épanouir.
Le premier stage expérimental se déroula du 23 août au 5 septembre 1953 avec six stagiaires, l’appareil largueur était un Junkers 52, le F-BEPD.
On trouvait encore en 1953 des vaches en train de paître sur les pistes ou à proximité de l’aérodrome. Un appareil de passage sera endommagé le temps d’un repas à la cantine, une vache ayant brouté le bord de fuite de l’aile du malheureux visiteur.
Le 3 septembre, un deuxième appareil, un Stampe SV4-C, immatriculé F-BCLI, fut livré à Biscarrosse par l’Établissement du Matériel des Centres Métropolitains (EMCM) de Saint-Cyr-l’Ecole.
La proximité du lac imposait un entraînement spécifique de sécurité.
Des sauts dans l’eau étaient réalisés avec le support logistique du matériel nautique et des personnels de l’hydrobase des Hourtiquets.
En fait, l’activité parachutiste va permettre durant plusieurs années au commandant de l’hydrobase de justifier le maintien de ses vedettes alors que l’activité même de l’hydrobase était pratiquement arrêtée.
La capacité du centre était prévue pour 30 stagiaires.
Cela va imposer des aménagements nouveaux pour le centre qui ne disposait que de deux baraques aménagées en local technique et club-house, d’un hangar avions et d’un château d’eau sommaire. Dès mars 1954, il fut décidé d’agrandir le hangar en y adjoignant un appentis côté nord pour créer un atelier et un magasin à parachutes. Seront également réalisés un portique d’entraînement et une maquette rustique d’une carlingue de JU 52.
L’aérodrome disposait d’une piste est/ouest, la 10/28, agrandie dès 1953 pour les besoins du CNP, puis sera doté en 1954 d’une deuxième piste transversale sud-est/nord-ouest, la 14/32.
En effet, la direction des vents dominants - celle de la piste principale - correspondait aussi au soleil couchant qui empêchait parfois les pilotes, notamment en automne, de distinguer les parachutistes en descente.
Le JU 52 quittera définitivement Biscarrosse le 24 novembre 1954, d’autres appareils étant déjà utilisés. Il sera remplacé au début de la saison 1955 par un De Havilland DH 89 Dragon Rapide.
Cet appareil, immatriculé F-BHCD, sera ensuite exposé dans le hall de l’aviation légère du Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.
En 1965, le secrétariat d’Etat à la Jeunesse et aux Sports fut chargé d’exercer conjointement avec l’Aviation civile la tutelle de la FNPF, reconnue comme le seul organisme représentatif des activités du parachutisme sportif.
La double tutelle durera 7 ans et l’Aviation civile s’effacera à partir de 1972.
Aux termes du protocole du 22 décembre 1972, le Centre National de Biscarosse resta chargé de la formation des parachutistes professionnels. Il continua également de former les pilotes largueurs.
Mais le centre devra se reconvertir et rejoindra les centres de formation au vol à moteur du Service de la Formation Aéronautique (le SFA, qui avait succédé au SFATAT en 1964) : Carcassonne, Challes, Melun, Montpellier, Muret et Saint-Yan.
A cette époque les centres de la Montagne Noire et de Saint-Auban-sur-Durance étaient dédiés au vol à voile.
Biscarrosse va être chargé de la formation au pilotage des officiers contrôleurs de la circulation aérienne, qui ne portent pas encore le titre d’ingénieur.
Il assurera aussi la formation des pilotes des corps techniques de l’aviation civile.
A partir de 1989 la formation initiale des pilotes de ligne par l’ENAC, aura lieu à Parentis.
Plus tard les installations d’entretien des appareils du centre sera fermé par la DGAC.
Pour en savoir plus lire la publication : https://www.calameo.com/ppmac/books/005116633a094ded01e0c
« L’exploitation commerciale des Latécoère 631, hydrobases et plans d’eau utilisés »
Première édition par la Mission mémoire de l’aviation civile (2016).
ISBN : 976-2-11-139 696-8 (25 x 25 cm, 368 pages, broché)
Les Latécoère 631 n'auront réalisé qu'une courte carrière commerciale de 1945 à 1955. Plus gros appareils en service au monde de leur époque, devenus l'emblème de la renaissance de l'aviation française de l'après-guerre ces « géants des airs » se verront dépassés lors de leur mise en exploitation par Air-France en 1947 sur la ligne des Antilles.
Leurs essais, puis leur exploitation se verront ponctués d'incidents divers et d'accidents dramatiques.
Sur les onze hydravions construits, seulement quatre d'entre eux auront une réelle utilisation commerciale.
Les autres n'effectueront que des campagnes d'essais et de mise au point. L'un d'entre eux ne sera même pas achevé.
« L’exploitation commerciale des Latécoère 631, hydrobases et plans d’eau utilisés »
Deuxième édition par l’association Mémoires de l’hydraviation (2017).
ISBN 978-2-9559567-1-7 (370 pages 25 x 25, couverture cartonnée)
Pour la rédaction de son livre Pascal avait recherché les survivants de cette épopée, afin d’écrire l’histoire des Laté 631, bien oubliée.
Ci-dessus il est à côté de Léon Koenig qui était mécanicien en vol à France Hydro.
« La courte vie du F-BDRC, ou le rêve perdu du Laté 631 »
Edité par l’association Mémoires de l’hydraviation (2018).
ISBN 978-2-9559567-0-0 (64 pages 24 x 24, couverture brochée)
Complément à « L’exploitation commerciale des Latécoère 631 », abondamment illustré cet ouvrage rappelle la disparition au-dessus de l’Atlantique Nord du Latécoère 631 F-BDRC le 1 aout 1948 ; c’était son 35e vol, 52 personnes étaient à bord.
Cette catastrophe va entraîner l’arrêt de la « Ligne des Antilles » d’Air France par hydravions.
Le réseau mis en place par Air France dans les Caraïbes à cette époque y est détaillé.
« Le pilotage et la mise en œuvre des hydravions »
Lors des Rassemblements d’hydravion à Biscarrosse Pascal avait rencontré un pilote italien passionné d’hydraviation, Cesare Baj, président de l’aéro-club de Côme (qui n’utilise que des hydravions).
Il va participer à la traduction en français de son livre concernant le pilotage des hydravions.
Éditeur : Baj Books (10 janvier 2020)
Broché : 512 pages
ISBN-13 : 978-8894249583
Pascal avait également des brochures diffusées en PDF concernant l’histoire de l’aviation à Biscarrosse :
« Le Born et l’aviation » (2005, 32 pages)
« Biscarrosse l’antre des géants » réalisée à l’occasion de l’exposition ARAMIS « De Biscarrosse aux Antilles » (2007, 50 pages)
A partir de documents de famille et des carnets de vols de Jean Coustaline, en y rajoutant ses recherches sur le Laté 521 et le Laté 631, Pascal préparait un livre sur la vie de ce mécanicien navigant d'Air France qui a disparu à bord du F-BDRC le 1 août 1948.
Cet ouvrage était en phase de correction, nous l’éditerons fin 2024.
Pendant le confinement Pascal avait préparé également un document concernant le Laté 521 Lieutenant de Vaisseau Paris à Biscarrosse, ce livre sera également terminé par Henri Conan.
Mémoires de l'hydraviation le publiera en 2025.